19. 06. 2006  17:09 | 04_Workshop_3 , 10_Partners , 12_Curated_posts

Philippe Rahm, Architect

The architect Philippe Rahm has joined the *Variable environment/* Ra&D project for a week of work with the assistants.
Mr Rahm's architectural works and space experimentations deal often with invisible or physiological aspects of space. Distortions and displacements are at work in its architecture revealing new spatial conditions.
Several books have been published about his work, among them Physiological architecture by Birkhäuser editions and Distortions by HSX editions in partnership with FRAC Lorraine and Centre Culturel Suisse.
-
rahm_01.jpg

Philippe Rahm is also a teacher for architecture at the Architectural Association, London and at the Accademia di Architettura Mendrisio.
-
rahm_02AA.jpg

Posted by patrick keller at 17:09

19. 06. 2006  11:35 | 04_Workshop_3 , 12_Curated_posts

"Variable environment: function follows climate" ar&d workshop

rham_conf.jpg
Works & Projects Presentation
ecal 12.06.2006 (1h20, video flash8)

-
Variable environment : function follows climate
Research project by ECAL & EPFL supported by University of Applied Sciences, Western Switzerland, Workshop juin 2006, Philipppe Rahm
Texte de Philippe Rahm (PDF file)

Une archéologie de l’habitat
Il existe une archéologie de la typologie architecturale. C’est un champ jonché d’anciens programmes, de chambres dont on a perdu l’usage : ruines d’activités aujourd’hui révolues, de modes de vie passés, d’organisations architecturales désuètes, de fonctions caducs. Il en reste les noms, lesquels ne nous disent plus grand chose. Ce sont des désignations de pièces ou de types de maisons que l’on n’arrive plus ni à décrire ni à classer ni à en comprendre l’usage : bourne, chauffoir, burons, vivoir, caouhade, voûte, zadrouga, rafraîchoir, communautés taisibles, ramonétages, currals, etc. Autant de lieux que l’on ne sait plus habiter aujourd’hui et que l’on ne pourrait plus non plus concevoir. Lorsque Le Bernin présenta ses plans du Louvre, le ministre Colbert s’inquiéta de savoir où le roi dormirait. Le Bernin lui répondit que ce type de questions n’intéressait pas les architectes mais seulement les intendants. Les architectes de la cour ne s’occupaient pas de la distribution des pièces. Assister au lever ou au coucher du roi était alors un acte public.(Lucius Burckhardt, « Schweizer Möbel und Intérieurs im 20. Jahrhundert » , Birkhäuser – Verlag, Basel ). La conception et l’organisation spatiales de l’habitat et de la ville ont ainsi fortement varié à travers l’histoire et la géographie. Elles décrivent des modes de vie et des comportements sociaux qui suivent ou engendrent des types de plans et d’espaces architecturales qui peuvent aujourd’hui sembler incongrus. Ainsi, dans de nombreux villages de France, on trouvait autrefois une pièce que l’on appelait « la voûte », à la fois séjour, étable et fumier dans laquelle on pratiquait la veillée en hiver pour profiter de la chaleur animal et de celle dégagée par la fermentation. Dans les îles Aléoutiennes, les habitants se regroupaient jusqu’à trois cents durant l’hiver, dans une sorte de grande maison communautaire où ils partageaient un même foyer tandis que l’été, ils reformaient des cellules familiales sous tentes. (Pierre Deffontaines, « L’homme et sa maison », Gallimard, Paris,1972). Et l’on pourrait multiplier les exemples de ces programmes hybrides ou totalement inconcevables aujourd’hui comme le Tué jurassien, salle qui est tout à la fois cheminée, séjour et boucherie puisqu’on y conservait dans la fumée jusqu’à 3 boeufs entiers. Ou encore en France, ces rez-de-chaussée mi-enterrés extrêmement humides que l’on occupait pour tisser le lin afin que les fils ne soient pas trop secs pour ne pas se casser.

Ce qui nous intéresse ici n’est pas tant l’évocation d’autres modes de vie que la manière dont un problème ou une solution spatiale typiquement architecturale (lutter contre le froid, subir l’humidité, etc.) ont pu provoquer l’émergence de modes de vie nouveaux et imprévues. Ainsi le moucharabieh, dont la densité d’ouverture est liée à la fois à une volonté d’abaisser l’intensité de la lumière naturelle et à un mode de rafraîchissement par accélération de la vitesse de l’air par densification de la filtration du claustra, provoque cette relation ambiguë entre l’intérieur et l’extérieur et tout le jeu social qui en résulte. Bien évidemment, l’histoire n’est pas linéaire et le jeu social du moucharabieh s’est certainement superposé rapidement à son rôle thermique, l’un et l’autre pouvant aussi avoir été conçus en même temps, à la manière de l’histoire de l’oeuf et la poule. Il n’empêche que notre intérêt est de renverser la fonction et le climat, d’émettre l’hypothèse d’une architecture dont la fonctionnalité émergerait « comme par hasard » de problèmes ou de réponses climatiques. Ce qui nous intéresse est ici est la capacité de l’architecture de ne pas être fonctionnelle mais d’être ouverte, interprétable, libre, c’est-à-dire de ne pas répondre à une fonction préétablie, mais plutôt de suggérer, de rendre possible, à travers ses réponses aux problèmes climatiques ou techniques,l’émergence, presque malgré elle, d’une fonction. La programmation architecturale s’accorderait alors aux théories de l’évolution, celles de Lamarck d’abord puis de Jacques Monod ou de François Jacob en particulier, lesquels stipulent le rôle du hasard dans l’apparition et l’évolution des formes de vie. Rien de prédéterminé, rien d’immobile, mais une série de transformations contingentes, qui vont transformer les modes d’habitation et les comportements sociaux. Ici en effet, certaines fonctions, certains programmes, certains usages sociaux apparaissent par hasard ou par nécessité dans la gestion des formes climatiques de l’architecture. Et rien n’est définitivement fixé. Ce qui nous intéresse est bien ici de rendre l’espace construit plus libre, de le sortir de sa détermination fonctionnelle univoque pour le rendre interprétable.

La programmation monofonctionnelle des pièces dans lesquelles nous habitons aujourd’hui trouve son origine au début du XIXe siècle, avec l’invention du corridor dans la maison bourgeoise. Chaque pièce prend alors une fonction spécifique : chambre d’enfant, bibliothèque,boudoir. D’autres pièces sont inventées au XXe siècle comme la fameuse cuisine de Francfort, de dimensions minimums, créé en 1927. Nous habitons finalement dans un paysage intérieur plutôt récent et dont certaines fonctions commencent à régresser comme la salle à manger par exemple, laquelle tend à disparaître en tant qu’espace indépendant. Il existe donc une sorte d’évolution de la typologie architecturale à travers l’histoire, avec ses genres disparus, ses espaces en voie d’extinction, ses programmes émergents. Nous situons notre travail à ce dernier niveau, dans la volonté de faire émerger de nouvelles typologies d’habitat en fonction de la modification des modes de climatisation du bâtiment liés au développement durable. Mais notre ambition n’est pas d’inventer de nouvelle fonction de pièces, mais plutôt de libérer l’espace de la fonction ou plus exactement de laisser libre l’interprétation fonctionnelle de l’espace.

Posted by |BRAM| at 11:35

19. 06. 2006  11:30 | 04_Workshop_3 , 12_Curated_posts

Une architecture interprétable

Notre propos pour le workshop « Variable environment » est de tester une architecture qui ferait apparaître des fonctions comme « un jeu de dés », selon une équation où la concordance de paramètres climatiques (Température T, intensité lumineuse lux et humidité relative HR) généreraient un possible usage de l’espace : T x lux x HR = forme et fonction. La variation de l’environnement climatique produira alors également une variation programmatique. La méthode qui est ici proposée renverse effectivement le procédé moderne du « Form follows function » lequel appelle à dessiner l’architecture selon un programme prédéterminé.
Ce procédé moderne s’est aujourd’hui accéléré au point de confier aujourd’hui en France la conception et la rédaction du programme non plus aux architectes mais à des programmistes, le rôle de l’architecte se réduisant à celui de mettre en forme et d’appliquer un programme préétabli et dont il ne peut plus être ni critique ni auteur. Parce que le programme est préétabli en amont, l’architecture devient une crispation du moment moderne et empêche l’évolution des typologies architecturales en fonction des transformations contemporaines des sociétés. L’architecture doit permettre l’évolution des modes d’habitation dans ce même rapport d’influence du climat sur les sociétés que décrit Jared Diamond où les variations de milieu transforment le cours de l’histoire des peuples.

Le workshop est une étude des possibilités qu’ont les variations climatiques de l’espace de suggérer librement différentes fonctions et usages de l’espace. Les réponses qui sont données ici ne sont en aucun cas univoque. Ce sont des possibles, ces sont des interprétations, et bien évidemment pas les seules réponses. Nous nous inspirons alors de l’histoire de l’habitat où les données climatiques ont généré des fonctions, à l’instar des pièces peu lumineuses orientées vers le Nord et l’Ouest dans lesquels les tisserands de soie lyonnais travaillaient afin que le soleil ne ternisse pas les teintes des soieries. Où encore cette pièce au nord de la maison limousine, humide et froide, sorte de réfrigérateur archaïque que l’on appelait la laiterie et dans laquelle on conservait le beurre et le lait. Nous nous appuyons aussi sur les préconisations ergonomiques lesquelles conseillent des niveaux d’éclairement ou de température ambiante en fonction de l’activité et de l’habillement ; un travail manuel précis exigeant une intensité lumineuse plus forte par exemple, ou une activité physique lourde appelle à une température de l’espace plus faible. Nous faisons référence également aux préconisations thermiques définies dans l’optique d’une réduction des dépenses énergétiques dans le cadre du développement durable. Quant au taux d’humidité relative, il suggère des lieux, comme la cave.

Nous travaillerons sur 3 paramètres climatiques, celui de la température, celui de l’intensité lumineuse, celui du taux d’humidité relative qui seront comme les trois termes d’une équation qui donneront dans leurs conjugaisons un plus grand nombre encore de possibilités. Ainsi les variations de température définiront les variations de l’habillement, entre le nu à 28°C, la tenue légère à 23°C et la tenue d’extérieur à 16°C. Elles définiront le sujet. Les variations d’intensité lumineuse définiront des activités possibles du sujet dans l’espace. Elles seront le verbe qui conjuguera le sujet. Quant au taux d’humidité, il suggérera un lieu comme complément. Ainsi, les trois termes formeront des combinaisons et inventeront certaines actions de certains sujets dans certains lieux, de façon aléatoires, comme invention possible d’usage d’un lieu.

Posted by |BRAM| at 11:30

19. 06. 2006  11:30 | 04_Workshop_3

Mode de travail et but du Workshop

Pour effectuer des mesures dans l’espace, Philippe Rahm a composé une grande salle subdivisée en plusieurs petites pièces par des capteurs mesurant à chaque fois ces 3 éléments (humidité, température et lumière).
-
plan.gif
-
espace_mesure.gif

De ces résultats mesurés dépendra une action dans une pièce.
Chaque événement sera représenté par des animation vidéos qui montre ce qui est possible ou ce qui pourrait se produire dans ces cas là.
-
tableau.jpg


Pour ce faire, nous avons élaboré un tableau en 3 parties (température, humidité et luminosité)

La température fera appel à 3 phases
- Nu (chaud)
- Habillé Léger (moyen)
- Très Habillé (froid)

La luminosité sera liée à 4 activités
- Etudier
- Cuisiner
- Faire du sport
- Dormir

L’humidité sera liée à 4 environnements spécifiques :
- La cave (90%)
- La salle de bain (80%)
- Cuisine (40%)
- La salle de conférence

Ce qui nous perme de lier chaque objet entre eux et d’avoir 3x4x4 possibilités.

Notre travail a donc consisté à trouver un système de représentation graphique de tout ces événements et ce ceci dans un esprit "modulaire" afin de pouvoir regrouper chaque élément avec l’autre pour recréer ces situations.

Posted by |BRAM| at 11:30

19. 06. 2006  11:29 | 04_Workshop_3

Propositions de représentations graphiques

Dans un premier temps, nous avons effectué plusieurs essais de représentations.
-
En photo:
situations_photo.jpg
-
En photo montage:
situations_photo_montage.jpg
-
Et en dessin:
situations_dessins.jpg


Pour finalement retourner à quelque chose de plus "scientifique" mais tout en gardant un côté "humain" de la représentation.

Posted by |BRAM| at 11:29

19. 06. 2006  11:28 | 04_Workshop_3

Objets hybrides

table_recherche.gif

Au fur et à mesure de ces essais, nous avons réfléchi à une possibilité d’avoir des objets hybrides.
Par exemple au lieu de faire du sport dans une salle de cinéma, on pourrait directement remplacer les sièges de cinéma par un tapis roulant afin de faire du sport dans cette espace.
-
objets_hybrides_dessins.jpg

Posted by |BRAM| at 11:28

19. 06. 2006  11:27 | 04_Workshop_3

Multifonctionnalité des objets

Finalement, nous nous somme focalisés sur une sorte de "multifonctionnalité" des objets afin des les rendre indéterminable et sans utilisation précise.
Par exemple une espèce d’armoire mais dont les proportions nous font penser à un lit ou une cuisinière. Ou une armoire qui fait office de siège.
-
mobilier.gif

Posted by |BRAM| at 11:27

19. 06. 2006  11:25 | 04_Workshop_3

Représentation humaine

Voici quelques essais sur les personnages après avoir décidé d’utiliser un rendu "vectoriel".
Afin de garder un côté humain et naturel dans les poses, il nous a fallu prendre modèle sur des images réelles.
La façon de montrer si un personnage est habillé ou non est également très importante.
-
perso.gif

Posted by |BRAM| at 11:25

19. 06. 2006  11:24 | 04_Workshop_3 , 12_Curated_posts

Représentation de l’espace

La représentation de l’espace ou se déroule est aussi passée par plusieurs étapes graphiques.
Elle devait montrer plusieurs informations :
- l’humidité, représentée par des petits points
- la chaleur, représentée par la couleur (rouge, vert, bleu)
- la luminosité, représenté par un éclaircissement ou un assombrissement de la couleur
- les personnages, habillé ou non, et en mouvement
- les objets mobiliers

Le problème dans les premières versions, c'est que l'on a trop d'informations, l'image est trop petite etc. Du coup on ne distigue plus ce qu'il se passe.
-
espace_recherche.jpg

De plus, il ne fallait pas cloisonner l’espace en une sorte de cage. Nous avons donc éliminé les arrêtes du cube pour garder quelque chose de moins fermé.
-
cube_metrage.jpg
Animations des différentes versions en vidéo flash8 ici

Posted by |BRAM| at 11:24

19. 06. 2006  11:24 | 04_Workshop_3 , 12_Curated_posts

Results & Conclusions with Philippe Rahm

rham_present.jpg

project's workshop presentation and thematic resume by Philippe Rahm (25min, vidéo flash8)

-
rham_shop.jpg

The architectural application *form & function follow climate* (30min vidéo flash8)

-
Final conclusion by Philippe Rahm (4min vidéo flash8)

Posted by |BRAM| at 11:24